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Il a fallu
créer une typologie des métiers. C'est un travail difficile
parce que cela bouge tout le temps.
On est arrivé assez vite à la première typologie
des métiers : l'édition, la conception, la production, l'image/son,
le développement informatique, le commercial et les emplois connexes.
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Pouvez-vous faire une présentation du site?
Ce site existe depuis 1994. Il est dédié
aux offres d'emplois et de stages dans les domaines du multimédia
on line et off line ainsi que l'image numérique 2D et 3D.
Je voudrais mettre l'accent sur notre partenaire financier : le Programme
MEDIA de l'Union Européenne qui soutient l'Institut National de l'Audiovisuel
dans ce projet. Nous fonctionnons avec les subventions de la DG 10 depuis
que le site existe.
Il y a en première page de la bourse à l'emploi un compteur
qui indique en temps réel le nombre d'offres d'emplois et de stages
en ligne. Ce site est européen, mais nos annonces sont essentiellement
françaises. Dès que nous en aurons le temps, nous allons travailler
afin de le faire mieux connaître en Europe.
Le nouvel habillage et la nouvelle ergonomie datent de juillet 98. Il a
fallu créer une typologie des métiers. C'est un travail difficile
parce que cela bouge tout le temps. Laurence Lecoeur, de l'INA, a effectué
un double travail : photographie des offres d'emploi que nous avions jusqu'en
1998, et puis en relation avec les formateurs de l'INA, elle est arrivée
assez vite à la première typologie des métiers : l'édition,
la conception, la production, l'image/son, le développement informatique,
le commercial et les emplois connexes. En revanche au niveau des sous-typologies,
le travail a été beaucoup plus laborieux. Je voudrais aussi
rendre hommage à toute l'équipe du mediaport de l'INAqui m'a
assistée parce que fut un travail difficile mais très agréable,
et puis à Oanh DINH THI ma secrétaire qui est maintenant en
retraite et qui s'est beaucoup investie dans ce travail. Elle y a véritablement
mis son cur.
Le design a été effectué par une petite société
très talentueuse Mondo Rondo.
Histoire du site de l'INA ?
La Bourse à l'Emploi se situe à mon retour du premier Milia
en 1994. Je travaillais au Club d'Investissement Média, une initiative
de la DG10 (Direction Générale 10 : information, communication,
de l'Union Européenne) du programme média pour encourager
les européens à produire des cdroms à l'époque.
Nous avons donc participé au premier Milia en tant que représentants
du Club. Notre travail nous a amené à nous retrouver avec
plus d'une centaine d'offres d'emploi. De retour à Paris, nous avons
procédé à la mise en ligne de ces offres. C'est ainsi
que le site est né.
Jusqu'en janvier 1998, tout allait très bien, le nombre d'offres
d'emplois était correct mais pas exponentiel. Cela demandait un travail
colossal à ma secrétaire parce qu'on recevait les offres d'emplois
par fax, et qu'il fallait les ressaisir. Puis on s'est rendu compte qu'il
fallait créer une nouvelle organisation pour que les industriels
se retrouvent plus facilement dans le rangement des annonces. Il a aussi
fallu qu'on se mette à travailler sur bases de données. J'ai
été très attentive à tous les courriers de contentement
et mécontentement que je recevais par mail, je le suis toujours d'ailleurs.
La phase d'ascension était terminée. Il fallait passer à
une phase professionnelle. Une petite équipe a été
constituée alors. Je souhaitais un site gai, efficace et dynamique.
Il semble que le cahier des charges a été très bien
respecté par Mondo Rondo. Le nouveau site a été mis
en ligne le 8 juillet 1998. Il est important de faire des études
à partir des annonces, et il fallait que les employeurs donnent impérativement
les salaires des annonces ce dont ils n'avaient pas l'habitude. Nous refusions
des annonces lorsqu'il ne voulaient pas donner les salaires. Cela s'est
calmé en octobre, environ. Et puis ce fut l'explosion en terme de
fréquentation. Ceci est sans doute dû au service que nous rendons
à la satisfaction générale semble-t-il.. C'est Muriel
MAININI qui est en charge aujourd'hui de la validation/correction/annulation
des offres. Lorsqu'elle reçoit une annonce, elle la relit regarde
les erreurs possibles, les annonces "bidon" (il n'y en a quasiment
pas), et les rubriques non remplies par l'employeur. Ce sont des petits
détails mais qui font que notre service est de qualité.
Le travail qui me prend le plus de temps c'est de répondre tous les
jours aux courriers électroniques.
C'est une impulsion personnelle. En 1995-96, j'ai senti qu'Internet était
quelque chose qui se stabilisait, qui sortait de son cocon, et qu'il y avait
des outils de plus en plus conviviaux. A cette époque j'avais pour
mission à l'ANPE de diffuser l'information au niveau national. Nos
supports, à l'époque, étaient les plate-formes téléphoniques
et le minitel. Je travaillais sur le télétexte et l'usage
de la télé pour la diffusion des offres, afin d'offrir le
plus facilement possible au plus grand nombre nos informations.
Actuellement nous ne diffusons pas d'offres d'emploi que nos agents estiment
qu'ils vont pouvoir remplir dans la journée. Pour le reste des offres,
il existe le 3614 ANPE, depuis 1996 (avant c'était 3615, plus cher)
avec les mêmes annonces que sur le site.
En 1995, je suis allé voir mon directeur général, je
lui ai parlé de mon idée d'internet.
Il trouvait cela intéressant, mais la rentabilité d'un tel
projet n'était pas évidente pour lui.
Ce fut donc un creusement de sillon pendant plus d'un an, une sorte de "lutte"
de longue haleine. A l'époque il n'y avait aucun décision
politique du gouvernement pour inciter mon responsable à se lancer
dans un tel projet. Bien au contraire, l'internet avait presque une image
sulfureuse. C'est alors qu'au niveau du gouvernement un début de
mouvement en faveur de l'internet s'est mis en place. Quelques mois avant
la la journée internationale de la communication en août 1997,
Lionel Jospin demande à ses administrations de faire un effort de
service sur internet. Je fus alors convié à faire mon premier
site en trois mois. Mon équipe fut très volontariste à
l'intérieur de la maison. On a fait travailler aussi des intervenants
de l'extérieur. Au début on avait environ un budget de 500.000F.
Au début on obtenait 350 000 hits par semaine. Maintenant on en est
à 5 millions 400 000 hits par semaine. Ce qui a fait qu'on a dû
à deux reprises changer de machines. Au départ on affichait
que des annonces pour les cadres, les techniciens, puis on s'est mis peu
à peu à mettre les annonces pour tout public. |