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  le 30/12/98
Tu t'imagines ma surprise. A peine arrivée ici que je vois dans le programme une pièce "No future sur le Web", incroyable, non ? C'est vrai que l'ergonomie basique du minitel (surtout dans sa version marron foncé) n'a jamais prêté à des fantasmes cinématographiques. Mais je remarque ces dernier temps l'omniprésence des éléments informatiques à la télé : la disquette fatale ou le back-up omnipotent des séries ou encore mieux le succube mâle e.mailant d'XFiles... et autres surprises du courrier électronique.

 

le 02/01/99

Alors ce théâtre? Comment peut-on mettre en scène du virtuel? Ca c'est une question à laquelle je n'ai pas de réponse. Et pourtant cela existe, puisque tu l'as vu.
Bonne année, qu'elle soit virtuelle ou non.

La pièce de théâtre

Eric Launet, l'auteur, apporte sa vision de l'internet. Reflet d'une angoisse? ou simple prétexte à se divertir?

 

Trop sérieux internet?

Le Web, ou la société des ordinateurs en marche, cela pourrait faire une mauvais sujet de forum, donc il n'y en a pas.

 

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NO FUTURE SUR LE WEB
Un spectacle avé l'accent

Internet ramifie ses tentacules au travers du réseau du Village global et le Tarn n'est pas épargné par la vague. La tendance, est-elle favorable ou nuisible ? la multimédialisation est-elle porteuse de solidarité ou de dislocation ? Ce progrès : le progrès a-t-il une âme ? Et l'amour ?L'auteur organise la dialectique de la nouvelle technologie et de l'humanité de la vie au travers de trois personnages qui se croisent dans la zone urbaine d'un monde de demain. Ce n'est pas un hasard que cette rencontre soit de chair et d'os même si les sentiments empruntent aussi les autoroutes de l'information pour s'échanger avant de s'en libérer et s'en remettre à l'émotion. Ainsi se rencontrent, se découvrent, et s'aiment, enfin, le jardinier d'élite virtuel, 2ème échelon, à Tarbes, Hautes-Pyrénées et la Belle Esseulée, sous l'oeil torve et critique du Cynique qui ferraille de sa vieille épée rhétorique contre la dictature cybernétique. Le spectacle a deux mamelles, populaire et régionale qui instaurent une intimité chaleureuse avec le public. Populaire dans la franchise et la simplicité des thèmes abordés: politique, sexualité, multimédia. Régional dans ses accents et ses références géographiques ou culturelles. Entendre le vocabulaire multimédia "avé l'accent" est particulièrement savoureux. Les spectateurs qui rient et s'exclament "boudiou" ne s'y trompent pas. Les acteurs locaux, non professionnels, donnent eux-aussi, le meilleur d'eux-même et semblent prendre un immense plaisir.

Parachevant l'oeuvre et sa représentation, l'humour global qui la traverse et la porte, parfois féroce, parfois tendre a déjà gagné la bataille contre l'armée des processeurs, câbles, modems et autres babioles technologiques : les internautes peuvent redevenir HUMAINS et surtout rigoler un bon coup.

 

 

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